jeudi 16 octobre 2008

La 4ème licence mobile enterrée "à 98%"


Ce sont les termes d'un proche du dossier cité par le Figaro, qui le 15 octobre nous confirmait ainsi le choix du gouvernement de ne pas attribuer la 4ème licence 3G à un nouvel entrant, pour la réserver aux opérateurs existants (Orange, Bouygues, SFR). Une nouvelle qui va à l'encontre de l'avis de l'ARCEP, le régulateur des télécoms, qui avait prôné l'ouverture de ce marché somme toute dominé et fermé par les 3 opérateurs à la concurrence.

Cette décision était extrêmement attendue au vu de l'importance des conséquences : l'ouverture du marché de la 3G aurait fait chuter les prix, permettant l'accès à l'Internet mobile d'une plus grande partie de la population, mais aurait également entamé le monopole existant sur les tarifs. A croire que les opérateurs existants ont su être très convaincants, peut-être ont-ils du accepter en retour d'être taxé pour financer les télévisions publiques comme je l'écrivais récemment.

Si la nouvelle est à prendre avec précaution, elle devrait être officialisée lundi par le président Sarkozy dans le cadre plus large du "Plan Numérique 2012" qui fixera les grands orientations du secteur des télécoms et des médias (qui deviennent un, comme le montre la stratégie d'Orange) pour les année à venir.

Free est donc renvoyé dans ses cordes à 2012 pour éventuellement pouvoir mettre la main sur les "fréquences en or" libérées par la télévision analogique... mais ces fréquences coûteront de 1,5 à 3 milliards d'euros, bien au-dessus des 619 millions d'euros de la 4ème licence, que Free n'avait déjà pas pu payer l'année dernière, et qui demandait à nouveau cette année un étalement du paiement.

A souligner, la Bourse a applaudi cette rumeur en poussant à la hausse le titre Iliad, maison-mère de Free... Peut-être n'était-ce donc pas à leur niveau.

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