jeudi 6 novembre 2008

Abu Dhabi crée un pôle média avec ses pétrodollars

Et si on ne parlait pas de Barack Obama, mais des médias quand même (croyez-moi, c'est plus compliqué qu'il n'en a l'air !).

C'est un article du Monde qui nous informe d'une autre ambition du très dynamique micro-Etat de Abu Dhabi, celui-la même qui avait déjà investi dans un Louvre des sables... mais à en croire le Monde, la concurrence sur place est rude ! Al-Jazira est située à Doha, et Dubaï a déjà lancé une Media City.

Quel est l'intérêt d'investir dans ce secteur pour les Emirats ? D'abord, c'est là où se trouve le coeur de la finance du monde arabe. Ensuite, d'être pret à conquérir un marché des contenus en arabe amené à se développer rapidement comme en témoigne ce passage :

"Quelle est l'ambition de "twofour54" ? "Notre objectif est de créer du contenu média pour 300 millions de personnes du monde arabe, affirme Tony Orsten, patron de twofour54. Notre approche est unique car nous voulons regrouper en un même lieu la formation des journalistes et des techniciens, l'incubation d'entreprises innovantes, des moyens de production et de post-production et l'implantation de partenaires internationaux."

Comme souvent dans ces contrées qui ne savent plus quoi faire de leur argent, l'idée n'est pas tant d'obtenir un retour sur investissement, mais d'ancrer encore plus les Emirats comme un centre régional (et quelle région, du Maroc à l'Indonésie, en très gros) de connaissances.

Le projet s'appelle Abu Dhabi Media Zone, et vise également à insufler les valeurs "traditionnelles" de l'Islam dans les contenus vidéos ou internet, un mouvement qui dame le pion en quelques sortes aux productions locales d'Egypte, de Syrie ou du Liban estimés trop laïques, comme le relate le blog de Claude Soula du Nouvel Obs :

Objectif avoué ? « Elever le niveau des « contenus » produit pour le monde arabe ». Les responsables de l’Emirat estiment que si les programmes locaux étaient meilleurs, ils seraient plus regardés par les 300 millions de spectateurs arabes. Inutile de dire que ces programmes doivent contenir des valeurs arabes, traditionnelles. Ils seront sans aucun doute plus sévères que les films produits par le Liban, l’Egypte ou la Syrie, des pays nettement plus laïques.

A suivre, donc !



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