Un sérieux coup dur pour Canal+ ! La compétition pour les droits de retransmission du championnat de football de Ligue 1 (pour les 4 prochaines saisons) promettait d'être animée.
Au départ, il s'agissait pour la LFP, qui détient les droits de diffusion en tant qu'organisateur du championnat, de maximiser son profit, alors que la situation avait beaucoup évolué.
Lors du précédent appel d'offres, en 2004, Canal+, diffuseur historique et exclusif du championnat de L1 depuis plus de 20 ans, avait du dépenser 600 millions d’euros par an sur trois ans, soit 1,8 milliards d’euros, en raison de la concurrence avec TPS. Le fait est que, suite à la fusion entre Canal+ et TPS, les dirigeants de la chaîne cryptée ne comptaient pas cette année dépenser plus que cette somme jugée déjà trop importante en 2004. Mais pour Canal+, les droits du foot sont extrêmement importants, puisque ses abonnés paient principalement pour voir ces matchs, pour preuve, le rapport annuel de Canal notait que ses 3 première audiences de l'année écoulée concernait 3 matchs de foot...
La LFP, de son côté, exigeait pas moins de 750 millions d'euros par an pour maintenir un championnat de qualité, concurrencer si possible les championnats étrangers, mieux dotés et surtout plus attractifs en terme de spectacle, et satisfaire également les intérêts des grands clubs (OL, PSG notamment), qui avaient tenté de quitter la LFP, s'estimant lésés au novau de la redistribution des droits TV. La LFP a donc joué finement pour l'attribution des droits, notamment en morcelant les lots de telle façon que, pour prétendre à l'exclusivité (cas de Canal+), il fallait faire main basse sur la quasi-totalité des lots, financièrement impossible pour n'importe lequel des concurrents en lice (pour la composition et l'attribution des lots, par ici !).
La situation est également différente avec l'avancée des NTIC, notamment de l'IPTV et de l'Internet mobile. Orange, à ce titre, est un concurrent de choix, car en achetant un contenu foot, l'opérateur historique pouvait la diffuser sur ses différents supports (Portail web du site d'Orange, TV, téléphonie mobile avec la signature toute fraîche de l'exclusivité iPhone).
Résultats : Canal+ et Orange détiennent maintenant les droits de retransmission des 4 prochains championnats, pour un peu moins de 670 millions d'euros par an. La LFP s'assure ainsi un avenir et une manne pour un certain temps, et Orange va pouvoir développer une offre d'appel intéressante pour conquérir de nouveaux abonnés. En pariant sur le foot, l'opérateur historique joue un joli coup, et devient un acteur à part entière des médias, non plus seulement des télécoms. Si l'iPhone première génération ne permet de visionner les matchs, la deuxième version (l'iPhone 3G), le permettra, Orange ayant alors acquis l'expérience de la 1ère version pour mieux gérer ses contenus. Canal+ n'est pas forcément en reste puisque Vivendi, la maison-mère, possède SFR.
Si le match des droits est terminé, celui de la captation des usagers vient juste de commencer, et l'arrivée d'Orange, avec son poids financier et technique, donnera du fil à retordre à la chaîne cryptée.
Au départ, il s'agissait pour la LFP, qui détient les droits de diffusion en tant qu'organisateur du championnat, de maximiser son profit, alors que la situation avait beaucoup évolué.
La LFP, de son côté, exigeait pas moins de 750 millions d'euros par an pour maintenir un championnat de qualité, concurrencer si possible les championnats étrangers, mieux dotés et surtout plus attractifs en terme de spectacle, et satisfaire également les intérêts des grands clubs (OL, PSG notamment), qui avaient tenté de quitter la LFP, s'estimant lésés au novau de la redistribution des droits TV. La LFP a donc joué finement pour l'attribution des droits, notamment en morcelant les lots de telle façon que, pour prétendre à l'exclusivité (cas de Canal+), il fallait faire main basse sur la quasi-totalité des lots, financièrement impossible pour n'importe lequel des concurrents en lice (pour la composition et l'attribution des lots, par ici !).
La situation est également différente avec l'avancée des NTIC, notamment de l'IPTV et de l'Internet mobile. Orange, à ce titre, est un concurrent de choix, car en achetant un contenu foot, l'opérateur historique pouvait la diffuser sur ses différents supports (Portail web du site d'Orange, TV, téléphonie mobile avec la signature toute fraîche de l'exclusivité iPhone).
Si le match des droits est terminé, celui de la captation des usagers vient juste de commencer, et l'arrivée d'Orange, avec son poids financier et technique, donnera du fil à retordre à la chaîne cryptée.
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